IA : automatisation des tâches répétitives et sensibles

L’intelligence artificielle est sans aucun doute un des leviers de performance majeurs pour les années à venir. Aucune entreprise ne pourra s’en passer car elle fournit un gain de temps incroyable tant qu’elle est bien intégrée dans les process actuels. Et surtout qu’elle prend en charge des tâches non critiques et nécessitant de la prise de décision. L’article de Maddyness sur l’intégration de cette couche technologique dans la formation le démontre. Et c’est ce qu’il faut avoir en tête quelque soit le domaine d’activité, en tout cas pour le moment.

Continuer la lecture de « IA : automatisation des tâches répétitives et sensibles »

Croissance : attaquer un segment adjacent

Les outils numériques ont la capacité particulière d’inviter à la créativité. Les barrières à l’entrée peuvent tomber rapidement à la suite d’un bond technologique dans un secteur, les coûts d’acquisition rendent tout à coup la remontée de la chaine de valeur possible, et les changements de comportements poussés par le digital créent de nouveaux marchés. C’est ce qui a mis en route la « startup nation » et a obligé toutes les entreprises à faire leur transformation digitale. Quelques réflexes sont pourtant importants à garder en tête pour ne pas se tromper. Racheter une startup faisant partie des erreurs à ne pas reproduire, à moins d’avoir une bonne capacité à les réintégrer très lentement.

Continuer la lecture de « Croissance : attaquer un segment adjacent »

La folie IA

L’Intelligence Artificielle est LA tendance actuelle. Parce qu’elle ouvre de nouvelles perspectives, parce qu’elle offre de nouvelles possibilités, et surtout parce qu’elle invite à la peur du vide. C’est une technologie mais tout le monde semble oublier que c’est une technologie : c’est une couche fondamentale qui est en pleine évolution et qui nécessite d’être encore perfectionnée avant qu’elle puisse être utilisée par des couches technologiques fonctionnelles, qui elles vont fournir des services réellement utiles et utilisables. Mais cela n’intéresse personne d’en parler, il est plus urgent de se positionner et de faire du bruit autour. La facilité, preuve en est ce que partage Gartner …

IA et compréhension technologique

L’IA n’est pas encore dans une phase opérationnelle, les levées de fonds et les partenariats annoncés aussi bien par OpenAI (avec Bain et Microsoft par exemple) ou Anthropic avec Amazon (mais avant cela avec Google) sont des exemples clairs. La bataille est encore au niveau des « vendeurs de pelles et de pioches », pas du tout au niveau des usages : les startups qui se sont constituées en utilisant les technologies de OpenAI et ChatGPT en sont pour leurs frais car les évolutions proposées par leurs fournisseurs les remettent en question tous les trimestres. Et il faudrait qu’une entreprise s’implique maintenant dans ce sujet alors que le terrain n’a même pas été nivelé ?

C’est pourtant à partir de cette situation que Garner propose un outil de réflexion autour de l’implémentation de l’IA (voir ci-dessous). Pour l’instant, tout ce qui est possible avec les outils disponibles reste de l’ordre du gadget. Certes, permettre à un outil de Generative AI d’accéder à votre base de contenus pour qu’il puisse faire office de moteur de recherche fournit des résultats impressionnants. Mais le niveau d’incertitude (est-ce que ChatGPT va halluciner dans ses réponses ou pas ?) et le coût de développement d’un outil propriétaire -vous n’avez certainement pas envie de partager vos données internes avec des tiers, même de confiance- ET fonctionnel -qui fonctionne à 100%, pas à 95%- n’incitent pas à aller plus loin. A moins que vous ayez un budget de prospective de 200K€ à 300K€ et 6 mois devant vous, en admettant qu’une nouvelle version/ fonctionnalité des outils utilisés ne viendra pas casser tout ce que vous êtes en train de développer.

IA = données préparées

Toute cette agitation autour de l’IA est nécessaire car tout le monde doit s’approprier cette technologie, qui j’en suis convaincu, sera un game changer comme l’a été l’arrivée des médias sociaux mais surtout du « smartphone » (rappelez-vous de l’époque où il fallait faire une distinction entre le téléphone mobile majoritaire et le téléphone connecté à Internet qui venait de sortir …). Cependant, l’important est de comprendre comment cette technologie absorbe et retourne des données. Et c’est tout le travail que les entreprises doivent mener aujourd’hui pour être prêt à faire levier sur les technologies IA lorsqu’elles seront prêtes et disponibles pour les entreprises.

OpenAI et ChatGPT ont renversé la table et mis le doute dans les têtes des décideurs en offrant une lucarne sur le futur. Mais ce n’est qu’une lucarne car rien n’est prêt. RIEN. Et surtout du côté des entreprises. La stratégie DATA et IA des entreprises doit avancer et la réflexion mûrir avant même de penser à aller plus loin. Il y a certes quelques exceptions, mais même pour elles le niveau de certitude est trop bas pour qu’une utilisation systématique soit possible (je pense à l’utilisation d’un ChatGPT pour trier et retourner les bonnes informations pour les avocats, notaires et autres métiers nécessitant l’accès rapide à des données précises parmi des millions de documents). Car le sujet central est ce niveau de certitude, et cela sera réglé non pas au niveau des entreprises mais au niveau de nos fameux vendeurs de pelles et de pioches. Donc rien à voir avant qu’ils aient résolu le sujet.

Que faire en attendant ?

Avant d’explorer les outils de GenAI, il est intéressant de s’intéresser aux briques technologiques qui permettent d’automatiser des opérations et de faciliter la vie des opérateurs humains qui doivent réaliser des tâches répétitives et demandant beaucoup d’influx nerveux. Cela permet d’éviter les erreurs, ce qui est un gain plus que substantiel. Pour cela, pas besoin de GenAI, mais de briques technologiques déjà disponibles et matures. L’amélioration de la performance opérationnelle est l’objectif de l’intelligence artificielle, de même pour les outils d’automatisation. Vous aurez plus de gain et vous créerez plus de valeur ainsi.

Laissez les entreprises comme BCG effectuer des tests de performance intellectuelle avec OpenAI pour savoir si leurs consultants flanqués de ChatGPT sont meilleurs que ceux qui ne l’ont pas. Il y a moins de risque à attendre qu’à monter des outils motorisés par des technologies de GenAI aujourd’hui, mais en attendant il y a un travail majeur qui doit être fait sur la partie stratégie Data des entreprises. Et la meilleure façon de s’en occuper est de déployer toute la partie automatisation des opérations, que l’on soit une entreprise de services ou de produits. Car vous serez prêts lorsque l’Intelligence Artificielle le sera aussi. Cela fait un gros volume de travail. Très gros volume de travail. Ne prenez pas de retard …

Corporate Venture 101

Le Corporate Venture est au croisement de l’open innovation et du Corporate Venture Capital, où l’idée rencontre l’envie d’une équipe interne de lancer une startup au sein d’un grand groupe. C’est une mécanique qui est sensée réduire drastiquement les risques en associant les ressources disponibles chez les grands groupes (connaissance métier, base client, savoir-faire) avec la capacité des entrepreneurs à concrétiser un projet et le transformer en réalité. Sur le papier, c’est une très bonne idée, son exécution est souvent une autre histoire.

Continuer la lecture de « Corporate Venture 101 »

Innover ne peut pas être votre métier

Les grandes entreprises doivent se réinventer pour rester leaders de leurs marchés. Elles doivent s’organiser pour prendre des parts de marché sur leurs catalogues existants mais aussi créer de nouveaux produits et services, et de nouveaux moyens de commercialisation. Rien de plus compliqué s’il faut chasser plusieurs sujets en parallèle car les ressources sont limitées. Mais uniquement si vous pensez qu’il faut courir plusieurs lièvres à la fois, car il n’est pas question pour vous d’innover une fois que vous êtes leader de votre marché. Pourquoi ?

Continuer la lecture de « Innover ne peut pas être votre métier »

Transformation digitale : de l’amélioration de la performance business et l’accélération du business à l’adaptabilité

Après presque 10 ans, le sujet de la transformation digitale est toujours un des sujets clé des grandes entreprises. Le rôle initialement temporaire des Chief Digital Officers en charge le plus généralement de la transformation digitale de leurs entreprises n’a pas changé car le sujet est et reste entier, surtout depuis l’arrivée tonitruante de OpenAI et son ChatGPT qui remet à plat toutes les stratégies mises en place et en cours de déploiement. Même si l’IA n’est pas encore mature, les inquiétudes qu’elle a généré dans les groupes internationaux comme dans les ETI rebat complètement les cartes. Car il n’est plus question simplement de transitionner d’un monde traditionnel où les consommateurs vont dans des magasins, avec la structure opérationnelle associée, à un monde digitalisé où la stratégie doit être « omnicanal ». Il est maintenant question de savoir s’inventer et se réinventer dans un monde qui avance plus vite que le temps des entreprises.

Continuer la lecture de « Transformation digitale : de l’amélioration de la performance business et l’accélération du business à l’adaptabilité »

La recette pour un partenariat réussi entre une startup et un grand groupe

Le baromètre de la relation startups et grands groupes est produit par le Village By CA et Deloitte pour 2023. Il en ressort que les startups ont le sentiment d’être en situation inconfortables lorsqu’elles collaborent avec des grandes entreprises. Le désalignement des intérêts est le point central sans conteste, avec comme conséquence un écart de ressources mises à disposition et une communication compliquée entre des « startupers » et des cadres de grands groupes qui n’ont pas à gérer le même type de risque. La question se pose alors de l’intérêt de mener ces opérations. Quelques éléments de réponse.

Continuer la lecture de « La recette pour un partenariat réussi entre une startup et un grand groupe »

Rise+, quand le CNRS s’associe à des startup studios

Le CNRS a mis en place depuis 2018 une stratégie de valorisation des recherches menées par ses différents laboratoires pour leur permettre de les transformer en entreprises privées et augmenter l’aura du CNRS au niveau mondial. L’initiative Rise+ a pour objectif d’accélérer le processus. Mais comme le rappelait l’article des Echos, cela se faisait jusqu’ici « à périmètre constant » : entendez sans aucun moyen supplémentaire ni ressource pour que les directeurs de recherche puissent passer moins de temps dans leurs labos et plus au sein de l’entreprise qu’ils souhaitent créer. Le partenariat avec les startups studios doit changer la donne. Pas certain cependant.

Continuer la lecture de « Rise+, quand le CNRS s’associe à des startup studios »

Si StopCovid était une startup

L’histoire de l’application StopCovid est celle du gouvernement français qui se retrouve dans les chaussures d’une startup. Elle n’est plus en position hégémonique, dans le cadre du lancement d’un nouveau service majeur comme la carte Vitale ou l’assurance chômage, avec un bénéfice évident à titre individuel qui donne un taux d’inscription de 100% de la population ciblée. Elle lance un nouveau service qui doit séduire sa cible sous peine d’être un échec. Une quasi première pour l’Etat français, comme pour toutes les sociétés actuelles qui tentent de lancer des nouvelles activités « à la manière d’une startup », avec le résultat actuel que l’on connait. Pourtant, en utilisant la boite à outils de ces startups, beaucoup de choses auraient été faites autrement.

Continuer la lecture de « Si StopCovid était une startup »